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Arrêtes de te raconter des histoires et de croire aux fausses histoires des autres

17 janvier 2020

Est-ce que tu as déjà écouté des enfants jouer? Seul ou à plusieurs, ils se racontent des histoires!

Et c'est une capacité que, adulte, nous avons conservé.

Nous nous racontons beaucoup d'histoires! Pour ne pas ressentir notre vide intérieur, nos émotions, notre souffrance. 

Il y a de cela quelques semaines, un ami me disait qu'il aimerait bien lui aussi changer de vie. Reprendre sa vie en mains et sortir de son quotidien d'époux, de père, de professionnel. Et il me dit : " Mais tout le monde n'est pas Gaby".

Ses mots sont restés dans mon esprit. Ils tournaient en boucle comme une chaîne de vélo qui aurait déraillé. Elle me mettait mal à l'aise et je sentais de la colère poindre.

Et je sais aujourd’hui, grâce à l'écoute de moi, mes émotions et de mon corps, que lorsque je n'arrive pas à passer à autre chose suite à des mots, une phrase, une situation donnée, c'est que ces derniers ont quelque chose à m'apprendre.

Alors, je me mets à l'écoute: je ralentit pour recevoir, entendre l'enseignement.

Cette phrase est venue appuyer un endroit sensible chez moi!

Je suis sensible aux histoires que les gens se racontent pour demeurer dans une situation qui ne leur plaît pas. Un couple sans passion ou moribond, une vie parentale sans joie, un emploi ou une activité non épanouissante....peu importe. Et surtout, aux histoires qui pointent l'extérieur pour ne pas regarder à l'intérieur de soi. 

Le processus est le même: raconter une histoire à soi et aux autres pour justifier que pour soi, changer, décider de sortir d'une situation inconfortable est beaucoup plus dur. 

Et, je refuse de servir d'excuse dans le récit intérieur des gens!

Parce que je suis "moi", c'est plus facile de changer?

Alors pour ce premier article de ce Blog, j'ai eu envie de te dire comment j'en suis arrivée là où je suis.

Je m'appelle Gabrielle et je vais avoir 40 ans cette année.

Mon identité, qui je suis, ma place dans le monde, le pourquoi de mon existence, ont toujours été au centre de mes questionnements.... Enfant, je me suis très tôt posée des questions qui pour beaucoup étaient existentielles! Mais pour l'enfant, que j'étais, c'était la base! Si je ne sais pas d'où je viens, qui je suis, comment faire pour avancer? pour aller vers quelle direction? 

Seulement, aujourd'hui, j'ai grandi. D'où je viens est important. Et pourtant, ce que je choisi de prioriser est "où je veux aller"? 

En rédigeant cet article, j'avais l'intention de faire ma biographie, ma vie, mes combats. Mais en vrai, ce serait me justifier et regarder derrière "pour" l'autre, alors que mon désir à moi, est d'aller de l'avant.

L'important, c'est l'impact que des phrases telles que celle de mon ami, peuvent encore dire de moi, de là où j'en suis aujourd'hui.

Lui, projette quelque chose sur moi: des envies, des désirs, des manques.

Moi, j'y voyais la négation de mes choix, de mes combats, de mes réussites et échecs. Alors, je juge l'autre, moi, je suis prise dans des émotions.

Or, nous ne sommes pas sur le même plan. Lui est dans sa pensée. Une envie floue, non forcément assise sur une fondation solide. Tandis que moi, j'ai décidé de changer radicalement ma vie et d'en jouir pleinement! Chaque jour, est un défi pour moi, pour passer de l'envie à l'action.

Donc, quand sa phrase me touche, elle vient juste me montrer que:

1) Je suis encore sensible aux marques extérieures de reconnaissance ;

2) Je vois de plus en plus vite cette interdépendance et ;

3) J'ai le choix de ne plus m'y soumettre en modifiant mon état interne, en posant des actions concrètes dans ce sens, par exemple, en modifiant le contenu de cet article au regard de ma prise de conscience du jour.

Je suis là où je suis aujourd'hui, parce que j'ai posé un regard sans concession, parfois très dur, sur ce que je vivais, sur ce que je ne voulais plus vivre et surtout, sur ce que je voulais être/ vivre.

Je suis là, aujourd'hui, parce que j'ai décidé, que quelque soit mon histoire, mes conditionnements, mes peurs....chaque jour, j'avancerai un peu plus vers ce que je souhaite.

Je suis là où je suis aujourd'hui, non pas parce que "je suis Gaby", mais parce que je m'observe au quotidien, dans mes fonctionnements, je me fais accompagner, coacher, challenger par mes ami(e)s pour aller vers la meilleure version de moi-même.

Est ce que c'est facile? Non. Et je ne vais pas te mentir: depuis hier, que j'ai décidé de faire ce premier article, je suis à l'article de la mort: mal de tête, fièvre, nez qui coule, yeux vitreux... Une petite voix à l'intérieur de moi m'a dit: "Prends soin de toi. reposes toi. Tu es fatiguée". Seulement, cette voix, c'est celle de mon Ego qui veut me maintenir dans le statut quo.

Bien sûr, que je dois prendre soin de moi. Mais en écoutant mon corps, je ne suis pas fatiguée. J'ai des symptômes. Mais au fond, j'ai l'énergie de faire ce que j'avais décidé de faire. Alors, j'écoute l'autre voix. Celle qui me raconte une autre histoire. Une histoire, où je dois passer à l'action pour bouger ma réalité. Une histoire qui parle de s'écouter vraiment et de voir au delà des mécanismes habituels. 

As-tu conscience des histoires que tu te racontes? Que tu racontes aux autres? Pour aller vers ce que tu souhaites, il convient de poser un bilan d'où tu es aujourd'hui et des histoires, actions ou inactions qui t'y ont amener. 

Prends 10 minutes et poses toi. Es tu à la bonne place? Où voudrais tu être? Et quelle décision peux tu prendre, là tout de suite, qui te rapproche de ton désir? 

Je serais vraiment heureuse de savoir qu'est ce qui a émergé de ce temps introspection! Dis moi en commentaire!